Nello MALVIALE

CAHIERS BERNARD LAZARE n° 436 - Décembre 2020
L’espoir du président sortant Trump en 2020, et du Parti Républicain, de progresser dans la campagne auprès des juifs américains majoritairement démocrates, est de fait, pour l’instant, resté sans résultat. Il s’agit d’un simple enjeu politique, d’une opportunité électorale pour Trump, qui n’a en réalité aucune affinité pour Israël ; aucun lien spirituel, idéologique ou amical. Et malgré même, des preuves, avérées semble-t-il, concernant son antisémitisme, toute accusation en ce sens à son encontre se trouve en revanche balayée par son soutien à Netanyahu et la droite israélienne. Trump a ainsi accusé les Juifs qui votent démocrate de déloyauté envers Israël.

Soutien massif des Républicains, composant 50 % de son électorat, ce sont en fait les Chrétiens évangéliques qui constituent pour Trump la priorité absolue, le cœur de cible de sa campagne : or, pour ces derniers, relais par ailleurs de la droite israélienne aux Etats Unis, seul le retour en masse des Juifs sur la terre d’Israël, incluant les Territoires, pourra accélérer la fin des temps et le retour du Christ, prélude à la conversion des Juifs au christianisme.(d’après l’article de Sébastien LEVI, correspondant aux Etats-Unis, « Elections Américaines, Donald Trump et Israël » in Les Cahiers Bernard Lazare – n°433-434-Sept-Oct 2020, p.4.)

Le YIDDISH

CAHIERS BERNARD LAZARE n° 435 - Novembre 2020

Le yiddish a été forgé à partir de l’allemand, de l’hébreu ainsi que les diverses langues côtoyées par les juifs d’Europe centrale. Ils se reconnaissaient finalement en tant que peuple à travers cette langue même, jouant en quelque sorte le rôle d’une terre de substitution, face aux états qui les accueillaient sans pour autant leur accorder forcément la nationalité.
Mais si les premiers Haloutzim arrivés en Israël parlaient le Yiddish, c’est pourtant bien l’hébreu qui a été choisi comme langue nationale avec pour  mission de créer « un homme nouveau » et assurer une cohésion au sein du peuple. Bien qu’utilisé par certains ultra-orthodoxes pour commenter les textes sacrés,le yiddish répond par ailleurs pour les juifs de la diaspora à un besoin de continuité historique, un attachement spirituel et sentimental. La langue connaît ainsi un mouvement de revivification, que de plus en plus de groupes de juifs diasporiques souhaitent désormais apprendre et étudier, pérennisée par la curiosité et l’attachement à ce passé. (d’après les propos recueillis par Lise GUTMANN et Léa MOSCONA dans leur article : Rachel ERTEL, Une vie au service du YIDDISH , in les Cahiers Bernard Lazare -n°435- Nov 2020, p.13).

CAHIERS BERNARD LAZARE n° 433-434 - Sept-Octobre 2020

Le décret Crémieux (du nom de son auteur Adolphe Crémieux) accorde en 1870,la nationalité française aux Juifs d'Algérie. La conquête du pays par les français en 1830 semblait déjà avoir été accueille favorablement par ceux qui vivait alors sous le statut de « Dhimmis », citoyens de seconde zone sous le pouvoir musulman jusqu’alors en place.

Cette naturalisation automatique ne va pourtant pas sans susciter certaines oppositions au sein de la communauté juive, puisqu’en échange de cette nationalité ils doivent abandonner la loi Mosaïque.

Ironie du sort, doit-on voir aussi dans cette citoyenneté française le motif qui devait obligeren 1962 les juifs à quitter l’Algérie avec les Français ? Alors que nombre d’entre eux étaient là bas chez eux, y vivant en effet depuis des siècles.

CAHIERS BERNARD LAZARE n° 431-432 - Juillet-Août 2020

Albert MEMMI livrait dans son œuvre une analyse aiguë de la condition de colonisé et d’opprimé, raison de l’estime manifestée par beaucoup dans son pays d’origine la Tunisie, auquel il restait par ailleurs profondément attaché. Le gouvernement Tunisien devait pourtant se garder de tout commentaire officiel lors de sa disparition, malgré les hommages qui lui étaient rendus dans différents milieux et associations.

La raison de ce silence devait peut-être se trouver dans les positions de l’écrivain en faveur d’Israël, ce en dépit de son soutien parallèlement à l’existence d’un état palestinien.

Né juif dans un pays arabe, d’abord sous domination française, c’est en 1956 qu’Albert MEMMI quittait la Tunisie la mort dans l’âme, devant l’impossibilité qu’il y voyait désormais d’y mener  sa carrière et sa vie.

CAHIERS BERNARD LAZARE n° 430 - Juin 2020

La relation de de Gaulle au peuple juif et à la politique  israélienne n'a jamais été chose simple ni forcément bien interprétée par les

intéressés, qui ont pu se sentir ébranlés  par certains propos maladroits du général en son temps, mais aussi de la politique arabe

de ce dernier, et ce malgré l'engagement patriotique des juifs dans la France libre.

CAHIERS BERNARD LAZARE n° 428 - 429 Avril-Mai 2020

Suite à l'apparition du "Coronavirus",venu de Chine vers Février 2020 faisant de nombreux morts en Europe et dans le reste du monde, des mesures prophylactiques sont très vite prises et largement diffusées dans les médias.

Ainsi, en plus du nettoyage régulier des mains, est préconisée la désinfection deux fois par jour des surfaces fréquemment touchées dans la maison, avec les produits de nettoyage et désinfectants couramment utilisés (eau de Javel, éthanol 70%...) reconnus efficaces contre le COVID-19.  Il s’agit par exemple des poignées de porte, des boutons d’ascenseur, des interrupteurs d’éclairage, des poignées de toilettes, des comptoirs, des mains courantes, des surfaces d’écran tactile et des claviers.